Les mécanismes de contractualisation

Contrats collectifs à adhésion obligatoire des agents publics conclus à l’issue d’un appel à la concurrence

 

À la suite d’une négociation collective avec accord majoritaire, l’employeur public pourra, après une procédure de mise en concurrence, conclure un contrat collectif pour la couverture complémentaire santé.

 

Cet accord collectif majoritaire peut prévoir :

  • la participation obligatoire de l'employeur public au financement du risque prévoyance ;
  • l’adhésion obligatoire des agents publics à tout ou partie des garanties de ce contrat collectif.

 

Dans ce cas, les employeurs publics et leurs agents pourront bénéficier du même régime fiscal et social que celui applicable aux employeurs privés.

 

Contrats collectifs à adhésion facultative conclus à l’issue d’un appel à la concurrence

 

En l’absence d’accord collectif majoritaire, la participation financière des employeurs publics est réservée aux contrats à caractère collectif sélectionnés après une procédure de mise en concurrence. 

 

Les contrats sélectionnés sont conformes aux règles des contrats solidaires et responsables prévus par le code de la sécurité sociale et garantissent la mise en œuvre de dispositifs de solidarité entre les bénéficiaires, notamment en faveur des retraités et des familles.

 

Il s’agit de conventions de participation d’une durée de six ans (avec une mutuelle, une assurance ou une institution de prévoyance après mise en concurrence). L’offre retenue est proposée à l’adhésion individuelle et facultative des agents de la collectivité.

 

Contrats individuels bénéficiant d’un label

 

Par dérogation, le dispositif déjà existant de labellisation dans la fonction publique territoriale est maintenu.

 

Il s’agit d’un dispositif par lequel les agents restent libres d’adhérer à une mutuelle, à une assurance ou à une institution de prévoyance de leur choix selon les contrats labellisés auprès de l’autorité de contrôle prudentiel et ouvrant alors droit à la participation financière de l’employeur (liste sur le site www.collectivites-locales.gouv.fr).

 

Les conventions du CIG petite couronne

 

Au titre de la couverture des risques santé et prévoyance et après une procédure de mise en concurrence, le CIG Petite Couronne a souscrit pour le compte des collectivités et établissements publics de son ressort géographique deux conventions de participation qui sont entrées en vigueur le 1er janvier 2020.

 

Elles sont conclues pour 6 ans dans les conditions prévues au II de l’article 88-2 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 :

  • les dispositifs de solidarité entre les bénéficiaires sont mis en œuvre, notamment en faveur des retraités et des familles ;
  • les employeurs publics ne peuvent verser d'aide qu'au bénéfice des agents ayant souscrit un contrat faisant l'objet de la convention de participation ;
  • les retraités peuvent souscrire un contrat faisant l'objet d'une convention de participation conclue par leur dernière collectivité ou établissement public d'emploi.

 

Les employeurs publics peuvent adhérer à ces conventions pour un ou plusieurs des risques couverts après signature d'un accord avec le centre de gestion (convention d’adhésion).

 

Pour avoir droit à y adhérer, les employeurs publics doivent avoir mandaté préalablement à la procédure le CIG Petite Couronne à organiser la mise en concurrence et à négocier avec les candidats en leur nom.

À nOTER

Accord collectif national du 11 juillet portant réforme de la protection sociale complémentaire des agents publics territoriaux

Signé entre les associations d’employeurs et les organisations syndicales représentatives à l’échelle du versant territorial de la fonction publique, cet accord renforce la protection sociale des agents face aux risques de la vie et en particulier en matière de prévoyance.

 

S’il était transposé en règlements :

  • il garantirait aux agents en situation de maladie ou d’invalidité le maintien de 90 % de leur rémunération nette ;
  • il améliorerait la participation minimale de l’employeur public au titre de la prévoyance lourde. Cette participation s’élèverait à 50 % du montant des garanties minimales prévues dans l’accord ;
  • la couverture des agents interviendrait au moyen d’un contrat collectif à adhésion obligatoire ;
  • un fonds national de solidarité au titre de la complémentaire « frais de santé » serait mis en place ;
  • le texte prévoit également un réexamen de l’accord en cas d’évolution des garanties statutaires.

 

Sur la partie santé, les partenaires sociaux se sont engagés sur un procédé de revoyure : entre 2024 et l’été 2025, ils se retrouveront mensuellement afin de partager un état des lieux de la couverture santé dans la FPT et envisager les contours du futur dispositif (garanties minimales du panier de soins, typologies des contrats, montant de participation minimale et son évolution).