CE, 17 juillet 2025, n° 495253
Le bénéfice de l’allocation temporaire d’invalidité (ATI) est ouvert aux fonctionnaires victimes d’un accident de service ou d’une maladie professionnelle, atteints d’une invalidité permanente et maintenus en activité.
Le Conseil d’État a précisé les conditions d’ouverture du droit à l’ATI en cas de maladie professionnelle non désignée par les tableaux annexés au code de la sécurité sociale, en distinguant deux étapes dans l’appréciation du taux d’incapacité permanente :
➝ au moment de la reconnaissance du caractère professionnel de la maladie « hors tableau » : la maladie doit entraîner un taux d’incapacité permanente d’au moins 25 % pour être reconnue d’origine professionnelle (art. L. 461-1 et R. 461-8 code de la sécurité sociale) ;
➝ lors de l’examen de la demande d’ATI, après consolidation de l’état de santé de l’agent : le taux d’incapacité permanente doit s’élever au moins à 10 % (art. R. 434-1 code de la sécurité sociale).
En l’espèce, la maladie de l’agente, dont le taux d’incapacité avait été initialement évalué à 25 %, avait été reconnue imputable au service. À la date de la consolidation de son état de santé, l’incapacité permanente de cette dernière a été constatée à 10 %. L’agente avait donc droit au versement de l’ATI, alors même que ce taux, à la date de consolidation, était inférieur à 25 %.
Pour en savoir plus sur l’ATI, se reporter à la fiche ALTEIN.